Non dediou !
Je ne tiens plus la cadence, l'article hebdomadaire également. M'enfin' ! J'en peux quoi ? Les mots m'oublient. Et pourtant, mes amis, et pourtant. La passion reste intacte, exactement comme ma première plume, celle qui avait ce goût bien trempé de l'audace et le son de mon imagination. En même temps, le temps me manque, les excuses aussi. D'ailleurs, c'est un peu un gros foutoir d'idées, celle qui s'entremêlent jusqu'au bout d'une dernière bière, fruit d'une discussion tellement extraordinaire, celle au nom des étoiles, si loin de notre petite misère égoistement personnelle. Je me ruine au nom de l'immaturité, laissant trainer mon cul derrière un bar, une table ou un réveil, qui lui ne réveille plus. Je sais pas ce qu'en pense les personnes intelligement instruites, mais moi, dans cette petite histoire tirée de mes doigts transpirants, je me sens comme un atome, cette grande découverte que l'on connait, sans voir ni sentir, sans regarder ni consulter, sans ressentir, surtout !
Et ces lignes s'enchainent, malgré le manque d'originalité, le manque de style, le manque d'un peu tout ce que je me reproche ces derniers temps, les mots se suivent mais ne se ressemblent plus, plus de doigté. J'ai passé l'âge ! Et alors ?
Je me répète, la passion reste intacte, l'imagination à découvrir. L'amour, elle, ne change pas, ni le temps ni le reste n'a espèré un jour tenté d'effacer la trace qu'elle dépose, trace qui ne reste qu'un reste.
La volonté, par contre, s'est défaite. Le temps me manques, l'envie aussi on dirait !
Les mots me manquent, l'envie aussi. La plume change, mon clavier également. -Retour à la source-
J'y arrive plus,
00h36,
J'ai plus faim.
Le néant nourrit mes paroles de mots inertes abreuvant mon blog déserté.
La vie crée la nuit
Ciel noir étoilé
Sous un réverbère
Une marre de larme
De la pluie
Glaciale.
Elle s'évade
A l'heure
A temps
Attends, elle attends
Sans ralentir
Sans prévenir
Sans rougir
A l'abandon.
Excuses
Regrets
Ou larme de crocodile
J'exige, tristement.
La nuit s'enfuit
A recommencer.
Voir la vie en noir et blanc et l'imaginer autrement, rose ou verte peut-importe finalement, souvient toi, le beton est en fleur, la rue un guetto de combattants, et nous dans l'histoire on est pas tellement différent, jeune, borné et insouciant.
La vie en rose s'étale à travers un soleil levant, une aurore mourante, une lueur naissante.
C'est du plomb dans l'estomac, de la fumée dans les poumons et un manque au coeur, des rheins tendus, un corps crispés. Son visage terne ne reflète pas la cervelle malade qui l'habite, celle qui percoit le chant d'hirondelle, le son d'une voiture, le réveil matin ou le cri de sa soeur, dont le mélange s'apparente à cette mélodie d'amour, cette symphonie de vie, cette illusion de force permettant au gens d'avancer.
La rue c'est une maison comme une autre. D'ailleurs j'y vis. Parfois dans le froid, parfois sous un pont ou encore dans le métro, dans une rue déserte près d'une poubelle, parfois dans une ruelle près du resto, dans l'caniveau, dans la détresse. La vie ça pardonne pas, et moi j'suis qu'un clodo.
J'ai quarante et un ans, trois enfants et sans emploi.
Dans la rue, on oublie peut-être ca dignité, mais sa situation, on la connait mieux que tous. Peut-importe l'image que l'on dispose, que l'on impose, j'ai faim et sans argent !
ce regard, ce dégoût peut-être, ce malaise. Je le connait, côtoie, vis à chaque rencontre, dans le métro ou place "Monterne", j'ai honte. Hontre d'être là, avec vous.
Un début, des phrases qui vont et s'envont, un livre.