trip littéraire

Je m'ennuie de nuit d'amour,
Toi sur moi, moi contre toi,
De nos lèvres unis l'une à l'autre,
Pour gémir d'amour consumé,
Pour jouir d'un plaisir partagé,
Je m'ennuie de caresses,
De nos corps suant d'envies,
De nos mains enlacées,
Accroché à une idée parfaite,
Toi sur moi, moi contre toi,
Je m'ennuie de nous.

Je m'ennuie de tes sourires,
Des heures passées à t'embrasser,
De ta langue parcourant mes dents,
De tes yeux clos,
Pour te faire rêver,
Pour t'imaginer aller toujours plus loin,
Je m'ennuie encore de toi.

Je m'ennuie de nous,
je m'ennuie de toi,
je m'ennuie de tes mains,
je m'ennuie de tes reins,
je m'ennuie encore de toi,
je m'ennuie encore de nous.

Jeune fille déprimée à court d’idées
Belle et souriante dans le passé
Ses bras tailladés sont le signe de sa détresse
L’ivresse d’un appel à l’aide
Et les yeux noyés d’un océan de larmes
Elle oublie sa peine à coup de lame
L’arme de son âme à crier sa haine
Telle une drogue sinueuse parcourant ses veines
Ecorchées d’un chagrin encore inconnu,
D’une douleur ensorceleuse
Qui avec le temps, crèvera l’abcès de pus
Mémoire d’un malheur grandissant.

C’est par ces coups butés au hachoir
Qu’elle va pouvoir retrouver l’espoir
Histoire d’y croire à nouveau
Renoncer au gouffre idéal
Aux rêves d’être une femme « Loréal »
Celle dont tous le monde songe
L’image mensongère qui nous ronge
Nuit à nuit
Jusqu’à retrouver ce qu’on oublie
Le sang rougi de pleurs mélangés à l’aspirine
Faute de trouver une dose de cocaïne

Et c’est le cœur enfumé d’amertume
D’une mélancolie enchanteresse
Qu’elle sortit les yeux de la brume
Et fit saigner sa tristesse
De mots d’amour
De gestes de joie
De sourire
D’illusions.